Célestia
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 Silent hill tome 1 : La ville maudite

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Aryuua

Aryuua


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MessageSujet: Silent hill tome 1 : La ville maudite   Silent hill tome 1 : La ville maudite Icon_minitimeMar 13 Sep - 18:55

Hello all. Nahal, dans sa grande gentillesse (et aussi le fait que je tenais son cahier en otage What a Face ), m'a permis de mettre mon/ma histore/fanfic/roman inspiré du jeu vidéo Silent hill (comme remerciment, je peux ajouter des smiley sur le forum si elle veut). C'est plutôt une réécriture, alors, si vous n'avez pas la moindre connaissance de ce jeu, c'est sans doute mieux comme ça. Ceux qui connaissent l'histoire vont sûrement se dire "What the hell !!?" s'ils lisent mon texte. Je la met là surtout pour avoir des commentaires. Alors, si vous en avez, ou des idées/hypothèses, n'hésitez pas à les poster. Je n'envoie que les deux premiers chapitres et, si vous aimez, je posterais la suite. Enjoy votre lecture ^^

Chapitre 1

Harry Mason se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade, les mains moites de sueurs, les oreilles bourdonnant et le cerveau sur le point d’exploser. L’esprit dans une brume épaisse, il regarda ses bras puis son torse et ses jambes, s’attendant à y trouver d’innombrables traces de griffures. Voyant qu’il n’y en avait pas, il poussa un intense soupir de soulagement. Jamais dans sa vie, cet homme n’avait eu le sentiment de mourir, mais, cette fois, il avait vraiment cru ressentir le froid mordant du trépas alors que des griffes labouraient joyeusement sa chair. Un violent frisson lui parcourut la colonne vertébrale.
Un cauchemar, ça devait juste être un cauchemar…
-Eh ! Vous allez bien ?
La voix arracha Harry à ses pensées morbides et lui fit prendre conscience de ce qui l’entourait. À première vue, il se trouvait dans un petit restaurant, le genre qui servait de la nourriture bas de gamme, mais apprécié pour son ambiance chaleureuse, installé sur une banquette. Appuyée contre le minibar, se trouvait celle qui venait de parler. Blonde, les cheveux coupés court à la garçonne, les yeux bleus pétillant, la jeune femme portait un uniforme de flic qui ne laissait planer aucun doute sur son grade.
-Tout va bien, monsieur, répéta-t-elle en fronçant les sourcils, une certaine inquiétude dans sa voix.
-Quoi ? répondit instinctivement Harry, la voix pâteuse, Oh oui, désolé.
Il ferma les yeux un instant, cherchant à faire le point sur sa situation.
-J’ai l’impression qu’un camion vient de me rouler dessus, mais je crois que ça ira. Où… où sommes-nous au juste ?
Et comment nous sommes arrivés là nom de Dieu ? Et où est…
-… Cheryl !? Où est Cheryl !? Où est ma fille !!?
La voix calme de l’officière de police contrastait crument avec celle, paniquée, d’Harry.
-Calmez-vous monsieur, vous avez sans doute reçu un coup sur la tête. Je vous ai retrouvé, inconscient, dans une ruelle, mais vous ne semblez pas trop blessé.
Une ruelle…
Sans qu’il sache pourquoi, un nouveau frisson le traversa de part en part. Devant l’expression perdue de l’homme qui lui faisait face, elle pinça légèrement les lèvres.
-Mais j’aimerais que vous m’expliquiez ce que vous faisiez dans le coin. Silent hill est une ville fantôme depuis plusieurs années déjà et il est interdit d’y accéder, vous le savez au moins ?
Il hocha distraitement la tête alors que des fragments de souvenirs lui revenaient peu à peu.
-Oui, pardonnez-moi. Nous devions juste faire un tour je… oh mon Dieu, il ferma de nouveau les yeux, sentant une migraine pointer, c’était pour l’anniversaire de ma fille. Ça peut paraître bizarre, je sais, mais elle voulait tellement y aller et ensuite…
… Cette fille a traversé la route sans que je la voie venir. Elle s’est arrêtée juste devant la voiture, elle m’a regardé droit dans les yeux. J’ai tenté de l’éviter, puis, il y a eu l’accident.
-… Je crois que j’ai eu un accident. Lorsque je me suis réveillée, Cheryl avait disparue…
… Il y avait une page de son cahier à dessin sur le siège. Elle était totalement vierge à part « Silent hill » griffonné à la va vite dessus. J’ai cru qu’elle était partie chercher des secours. J’étais tout près de la ville. Je l’ai vu dans la brume, je l’ai vu courir. J’ai essayé de la suivre, j’ai crié son nom pour qu’elle s’arrête. Sans résultat. Elle m’a mené dans une ruelle.
-J’ai couru vers Silent hill pour la chercher. Sans trop savoir comment, je me suis retrouvé dans une ruelle…
…Il y a eu une alarme à vous glacer le sang. Tout est devenu noir et j’ai cru que j’allais tourner de l’œil. Malgré cela, j’ai continué d’avancer et je me suis fait bloquer par des grilles. Il y avait… quelque chose sur le sol, et du sang. Ensuite, j’ai vu ces monstres pourvus de griffes. Ils arrivaient de partout et nulle part à la fois. Ils m’ont attaqué, m’ont griffé, m’ont fait saigné. J’ai juste eu le temps de voir une ombre m’observer de l’autre côté des grilles avant de m’évanouir.
-… Je… j’ai dû m’évanouir….
Harry cligna des yeux, des images de son cauchemar encore bien fraîches dans son esprit, il lui semblait sentir encore les ongles aussi aiguisés que des lames de rasoir le transperçant alors qu’il était incapable de bouger, terrifié et plaquer au sol, par les monstres. Une paire d’yeux verts comme il en avait jamais vu l’examinant sans rien tenter pour l’aider, bien en sécurités derrière les grilles.
-À quoi ressemble votre fille ? demanda doucement la policière, voyant bien que son interlocuteur était en état de choc.
-Cheveux noirs, courts. Yeux brun-vert. Elle va avoir sept ans dans deux semaines environ, répondit-il machinalement. Elle s’appelle Cheryl Mason.
-J’en prends note, et vous êtes ?
-Harry Mason. Je suis écrivain si ça vous intéresse.
-Très bien, Harry. Je me nomme Cybil Bennett, je suis de la police de Brahms, la ville voisine.
Comme si ce n’était pas évident.
-Écoutez, vous seriez mieux de rester ici, les radios et tout autre moyen de communications ne fonctionnent plus, le réseau doit faire défaut. Je vais aller chercher du renfort et nous nous mettrons en quête de votre fille, d’accord ?
Harry hocha la tête avant de se lever malgré les violentes réticences de son corps qui n’avait pas encore totalement remis du choc.
-Que faites-vous ? grogna Cybil en s’approchant.
-Je vais chercher ma fille, répliqua-t-il, je ne vais quand même pas la laisser dehors !
-Mais c’est dangereux dehors !
-Raison de plus pour aller la chercher !
-Vous avez une arme ?
-Pardon ?
Cybil soupira. Après un petit moment d’hésitation, elle sortit un pistolet de son holster et le lui tendit.
-Tenez. Je n’ai pas la moindre idée de ce qui se passe dehors, mais j’ai comme l’impression que vous allez en avoir besoin. Ne vous inquiétez pas, j’en ai un autre en cas de besoin.
Surpris, Harry prit l’arme avec réticence comme si elle risquait de lui exploser à la figure.
-Bien… merci, lâcha-t-il sans trop savoir quoi dire d’autre.
-Bon, écoutez-moi bien, continua la policière comme si elle n’avait rien entendu, Avant de presser sur la détente, assurez-vous de savoir sur quoi vous tirez. Je ne voudrais pas recevoir une balle par méprise. Compris ?
-Oui.
-Et il contient quinze balles, vous croyez que ça va aller ?
-Je crois, oui.
-D’accord.
Elle le regarda dans les yeux pendant quelques secondes.
-Si vous voulez mon avis, vous devriez vous reposer encore un peu. Sinon, il y a une carte de la ville. Bonne chance, et ne prenez pas de risques inutiles.
Sur ce, elle lui lança un dernier regard avant de pivoter sur elle-même et de quitter le restaurant. Harry se frotta nerveusement les yeux, tout allait trop vite à son goût et un désagréable mauvais pressentiment ne semblait pas vouloir le quitter. Son rêve non plus d’ailleurs. Ne sachant pas quoi faire d’autre et se refusant de se reposer alors que Cheryl était sans doute perdue quelque part dans la ville, il suivi l’un des conseils de Cybil et prit la carte qu’elle avait mentionné en coinçant le pistolet entre sa ceinture et son pantalon. Il fronça les sourcils en l’examinant d’un œil critique. Étant déjà venu, lorsque Silent hill était encore une ville où les touristes affluaient de tout le pays, Harry savait pertinemment que cette carte n’en montrait qu’une partie. Ni le quartier commercial, touristique ou le parc d’amusement n’y était inscrit. Il faudrait peut-être commencer par découvrir où il se trouvait. Malheureusement, aucun « Vous êtes ici » n’apparaissait généralement sur ce genre de carte. Le cœur d’Harry rata un battement lorsque le profond silence, jusqu’alors à peine dérangé par les légers bruissements que la feuille émettait en étant manipulée, volant en éclat alors que de puissants grésillements envahirent la pièce. Malgré son presque-arrêt cardiaque, il en découvrit assez rapidement la cause ; une radio comme celles qu’utilisait la police, sans doute laissée par Cybil, sur une des tables. Curieux, il la prit délicatement bien qu’elle émettait tout un boucan, essayant tant bien que mal de percevoir quelque chose d’intelligibles dans les parasites. Tout ce qu’il réussit, ce fut de s’écorcher les tympans.
Songeant que la réception serait peut-être meilleure à l’extérieur, le père de Cheryl sortit par la même porte que la policière précédemment sans oublier la carte qui risquait de lui être d’une grande aide ainsi qu’un crayon qui se trouvait juste à côté de la caisse enregistreuse. Harry fut surpris de l’épais brouillard qui l’empêchait d’avoir une bonne vue d’ensemble des environs, malgré le fait qu’il s’agissant d’une des attractions touristiques de la ville, les paysages de brumes. Aujourd’hui, elle donnait presque l’impression qu’il neigeait. Ce qui ne l’empêcha pas d’apercevoir l’inscription coloré « Diner 52 » sur une des vitres de l’établissement.
Contre toute attente, les grésillements ne s’accentuèrent nullement. Pire, ils augmentèrent. Alors qu’il allait l’éteindre pour soulager ses oreilles, Harry fut surpris par un mouvement à sa gauche. Il plissa les yeux pour tenter d’apercevoir quelque chose et, lorsqu’il se dit qu’il s’agissait sans doute de son imagination, il fut percuté de plein fouet dans le dos. Sous le choc, il perdit le pied et s’effondra de tout son long sur le sol, le souffle coupé. Sous le coup, sa main s’était ouverte, laissant échapper la radio qui se retrouva quelques mètres plus loin, semblant sur le point d’imploser tellement les grésillements étaient forts. Un nouveau mouvement, à sa droite cette fois, un bruissement d’ailes…
Un bruissement d’ailes ?
La créature ailée qui se posa presque délicatement à ses pieds suffit à confirmer la réalité du soi-disant rêve qu’il avait fait. Étrangement croisement entre un oiseau et un ptérodactyle, elle possédait deux ailes à l’endroit où se trouvaient habituellement les bras humains, composées, comme tout son corps en fait, de ce qui, à première vue, pouvait passer pour une peau rougeâtre, comme si on lui avait enlevé le derme pour ne laissé paraître que les muscles, mais, après un examen plus approfondie, on découvrait qu’il s’agissait en fait d’écailles. Ses pattes courtes, en ce moment repliées sur elles-mêmes, se terminaient par des griffes crochues qui donnaient l’impression de pouvoir rayer le verre d’un simplement effleurement alors que sa tête, incroyablement difforme, était muni d’un bec menaçant et de deux yeux injectés de sang enfoncés dans leurs orbites où brillait une flamme féroce. Un véritable monstre que l’on n’osait pas imaginer dans nos délires les plus profonds.
-Oh mon Dieu, souffla Harry.
Ce fut tout ce qu’il trouva à dire devant cette monstruosité, alors que le souvenir des griffes meurtrières lui martelait le crâne.
Puis, il se rappela brutalement du pistolet. Profitant que « l’oiseau » examinait ce qu’il considérait visiblement comme sa proie et peut-être même pour son futur casse-croûte, Harry dégaina du mieux qu’il pouvait l’arme à feu. Malheureusement, la créature, plus rapidement qu’elle n’en avait l’air, lui donna un violent coup de bec sur la main. Le pistolet alla rapidement rejoindre la radio alors que l’homme prit sa main douloureuse avec celle valide, n’ayant pas réellement compris ce qui venait de se passer. Le monstre émit un bruit indéfinissable qui, dans la situation, pouvait s’apparenter à un rire, un rire à vous glacer sang et os. Harry ferma les yeux, retenant un gémissement. Il n’avait pas la force de tenter une fuite, ou même de se relever. Les paupières closes, il songea à Cheryl. Sans doute jamais ne la reverrait-il.
Il attendit le coup… qui ne vient pas. À la place, un bruit mat le sortit de sa torpeur. Ouvrant les yeux, il découvrit le corps du monstre, effondré à ses pieds.
Une flèche entre les deux yeux.

***

Les lèvres de Jennifer s’étirèrent en un sourire. Même avec la présence du brouillard, la distance et l’angle de tir complètement pourris, elle n’avait pas manqué sa cible. En fait, après des années à vivre en son sein, la brume devenait un allié très utile. On pouvait s’y déplacer dans se faire voir et mieux fondre sur sa proie ou, accessoirement, lui tirer une flèche pour empêcher un mec de se faire dévorer. Nonchalamment assise sur le toit du vieux magasin faisait face au Diner 52, elle n’avait pas manqué une miette de la scène qui s’y était déroulée un peu plutôt. Une fois sortie, la policière avait regardé autour d’elle sans même l’apercevoir.
Reste plus qu’à attendre pour voir ce qui va se passer par la suite.
En attendant, l’homme s’éloignait à quatre pattes du monstre et se releva en regardant autour de lui, cherchant visiblement d’où venait la flèche ou, du moins, tentait de voir le mystérieux tireur. Cette dernière ne daigna pas de se montrer, ne le jugeant pas nécessaire pour le moment. Cet homme s’était mis dans le merdier, et elle l’en avait fait sortir. Fin.
Sauf que je crois que je vais garder un œil sur toi, mec. Ça risque de devenir intéressant…
Jennifer ferma les yeux. La seconde d’après, il n’y avait plus personne sur le toit.

Chapitre 2

Après avoir récupéré ses affaires, plissé les yeux pour tenter d’apercevoir une quelconque trace de présence humaine dans le brouillard et s’être assuré d’un bon coup de pied que la bestiole avait rendu l’âme (en admettant qu’elle en ait une), Harry s’éloigna d’un pas incertain. Il n’avait aucune envie de s’éterniser en ce lieu, pas avec le cadavre de cette créature. Après quelques enjambés, il se rendit brutalement compte d’un détail ; la radio s’était finalement tue. Harry se mordit la lèvre inférieure, cherchant à mettre de l’ordre dans ses pensées plus que confuses. Une partie de lui désirait ardemment retourner se terrer dans le café en attendant les renforts comme le lui avait conseillé Cybil alors que l’autre, plus puissante, refusait catégoriquement d’abandonner sa fille. Cheryl se trouvait sans doute quelque part dans la ville, et c’était son rôle de père de la retrouver avant qu’il lui arrive quoi que ce soit. Surtout si d’autres créatures dans le même style que celle qui gisait une flèche dans le crâne.
Ouais, mais je n’ai pas la moindre idée d’où je dois commencer les recherches.
Après avoir ressassé tout ce qui s’était passé de l’accident à maintenant, Harry en conclut ainsi qu’il devrait retourner au dernier endroit où il avait aperçu sa fille. Soit dans la ruelle. Bien que la simple pensée de regagner cet endroit ranimait d’affreux souvenirs, il se contenta de les chasser. Cheryl passait avant tout le reste. C’est pourquoi il sortit la carte et se mit à la recherche de ladite ruelle en essayant de se souvenir au mieux son trajet à partir de sa voiture. Après un petit moment, il finit par trouver la position du café, au nord d’une rue nommée Bachman Rd.
Bon OK, je suis pas mal sûr d’être arrivé par ici, le quartier résidentiel. Ensuite, je suis passé par là et après… ici !
Une ruelle légèrement au sud de Finney St. une rue qui coupait à travers Bachman Rd. Par chance, ce n’était pas loin de sa position. Revenant sur ses pas, Harry sursauta de nouveau lorsque la radio se remit à grésiller, bien que moins bruyamment que la dernière fois. Sur ses gardes, il scruta les environs le pistolet en main. Alors qu’il avançait à pas mesurés et que le grésillement allait en crescendo, une forme se détacha dans le brouillard. D’approximativement deux pieds, elle semblait se tenir sur quatre pattes. Le cœur battant, Harry se mit relativement hors de vue derrière une bâtisse quelconque et jeta un coup d’œil dans la rue. La « forme », qu’on pouvait considérer comme un chien, démontrait quelques traits communs avec l’oiseau une fois en vue ; chair à vif, yeux injectés de sang brillant d’une lueur rougeâtre. À part ça, la gueule garnie de crocs dégoulinante de salives et les légers grognements menaçants qui parvenaient aux oreilles de l’homme suffisaient à lui faire comprendre qu’il s’agissait d’un danger non-négligeable. C’est pourquoi il se contenta d’attendre qu’il passe et ne bougea que lorsque la radio se tut à nouveau. Visiblement, il y avait des créatures étranges dans cette foutue ville et la radio les détectait.
Bon, maintenant, direction la ruelle.

***

Jamais un trajet aussi court n’aurait pu paraitre aussi long à un individu à pied. Du moins, c’était ce qu’Harry pensait sur le chemin. Bien décidé à garder ses munitions, il s’était planqué aussitôt que la radio émettait un son et attendait que le danger passe. Pour l’instant, seuls chiens et oiseaux monstrueux avaient été visibles, et très peu. Ce qui ne les avait pas empêché de rendre ledit trajet interminable. De plus, Harry sentait son rythme cardiaque augmenter à chaque pas. Que ce soit à cause de sa peur de ne pas retrouver Cheryl ou de tomber nez-à-nez avec les mêmes créatures de son peut-être ou peut-être pas rêve.
Une fois arrivé à destination, le silence, autant celui de la ruelle que celui de la radio, le rassura quelque peu. Sans pour autant baisser sa garde, il continua sa progression. L’échine victime de nombreux frissons alors que des images, bien que floues, lui rappelaient les instants qui avaient suivis son réveil dans sa voiture ; pas vraiment de très beaux instants.
Heureusement, il n’eut aucune alarme qui résonnait dans sa tête et le ciel ne s’assombrit pas sans raison apparente. La radio resta muette elle-aussi. Tout semblait aller pour le mieux… enfin, considérant que Cheryl avait disparu et qu’il se retrouvait dans une ville morte couverte d’un épais brouillard et remplie de monstres démoniaques. Sinon, tout allait bien.
Mouais, c’est ça…
En attendant, Harry jetait de fréquents coups d’œil à travers les grilles qui l’entouraient sans trop savoir ce qu’il espérait voir ou ne pas voir. Il s’arrêta brutalement lorsqu’il aperçut deux feuilles de papier sur le sol, juste à côté d’un tuyau d’un peu moins d’un mètre en acier. Reconnaissant avec un serrement au cœur les pages du cahier à dessin de Cheryl, le père de cette dernière les prit avec ses mains tremblantes. Toutes deux, à l’instar de celle qu’il avait trouvée près de la voiture après l’accident, ne portaient que quelques mots griffonnés : « À l’école » et « Niche Levin St. ».
Qu’est-ce que… ?
Il s’agissait bien de l’écriture maladroite de Cheryl. Harry fronça les sourcils en les retournant et les regardant sous différents angles comme s’il cherchait un détail qu’il avait pu manquer au premier coup d’œil. Le premier message faisait inévitablement penser à celui qui indiquait qu’elle se trouvait à Silent hill. Donc, Cheryl lui indiquait sans doute qu’elle se dirigeait vers l’école, mais que pouvait bien signifier le deuxième ? Il y avait bien une route nommée Levin St. sur la carte, mais bon. Que voulait lui dire Cheryl ?
Décidant de mettre cette énigme dans un recoin éloigné de sa tête et de la ressortir plus tard si besoin était, Harry reprit sa route en cherchant ladite école sur sa carte sans oublier de prendre le tuyau. Non seulement, rendu à ce point, bien que légèrement encombrant, il pourrait lui servir d’arme. L’école fut facile à repérer. « L’école élémentaire Midwich », sur la rue du même nom se situé sur le coin extrême sud-ouest du quartier. Un assez grand bâtiment si on se fiait au plan. Malheureusement, Harry eut une très grosse surprise sur le chemin. Aucun monstre, mais… comment dire ?... la rue s’arrêtait tout simplement. On aurait dit qu’elle avait littéralement explosée. Même en plissant les yeux au maximum, il était impossible de discerner quoi que ce soit de l’autre côté, le brouillard n’aidant pas. Après plusieurs détours, c’est aussi essoufflé qu’un marathonien qu’Harry, appuyé contre une résidence, traça un énième trait sur la carte. Cette fois, les monstres avaient été de mise. Si les chiens étaient plutôt faciles à éviter, ce n’était pas le cas des oiseaux. Heureusement, ces derniers le lâchaient dès qu’il quittait ce qui donnait l’impression d’être leur « territoire ». Ce qui n’empêchait pas toutes les routes menant à l’école finissaient inévitablement à disparaitre au bout du compte. Autrement dit, impossible de s’y rendre. Ou, du moins, quelque comme ça. Le message n’avait pas vraiment le mérite d’être clair. Alors qu’il commençait à perdre espoir, Harry se souvient du deuxième papier qui lui conseillait de trouver une niche sur la rue Levin. Complètement incertain du résultat que ça allait donner, mais bien décidé à vaincre tous les obstacles qui se dressaient entre lui et sa fille, il retourna sur la rue susmentionnée. Les recherches ne fut pas réellement longue, une seule niche semblait se dresser devant l’une des nombreuses maisons. Les autres familles qui possédaient un chien avaient sans doute posé la maison de leur compagnon à quatre pattes dans leur cour arrière. Petit problème : Deux chiens postés devant, l’un nonchalamment allongé juste devant et l’autre faisant une ronde à quelques mètres. Ce qui étonnait le plus l’homme, c’était le fait qu’ils ne semblaient jamais réagir au son de la radio alors que, lui, n’avait qu’à faire un pas un minimum indiscret pour se faire repérer. Il n’avait toujours pas trouvé d’explication rationnelle à ce fait.
Parce que les monstres, ma fille qui disparait brusquement et me demande de la retrouver dans une école dont elle devrait ignorer la position et des routes qui donnent sur le vide, c’est rationnel peut-être ? Je dois encore faire un rêve, ce serait la seule explication plausible.
À part ça, il allait sûrement devoir jouer au fou de la gâchette. Hors de question de s’approcher de la niche sans d’abord s’être débarrassé des clébards. Se positionnant, un genou au sol et un œil clos, Harry visa du moins qu’il pouvait. Pour un homme qui ne s’était jamais, jamais servi d’une arme à feu, il était difficile de ne pas trembler. Surtout à l’idée de manquer sa cible dans cette situation. Au moins, il n’avait pas à tirer sur un humain. Qui aurait des scrupules à tirer sur une créature démoniaque comme ces chiens décharnés et meurtriers ? Peut-être quelques extrémistes, mais à part ça.
Une fois celui immobile dans la ligne de mire, il n’était pas conseillé de commencer avec une cible en mouvement, Harry hésita à appuyer sur la détente. S’il ratait sa cible, il risquait de se retrouver dans une situation assez délicate. Par contre, toute hésitation disparu lorsque la cible en question se retourna. Son regard flamboyant croisa celui terrifié du seul humain visible du coin qui pressa brusquement la gâchette. Trois balles foncèrent vers l’avant et deux d’entre elles atteignirent le monstre en pleine tête. Celle-ci fut projetée vers l’arrière percuta la niche de plein fouet, l’arrosant copieusement de liquide écarlate. Sans prendre le temps de savourer sa victoire, Harry visa l’autre chien… qui avait disparu…
Oh merde… Oh oh merde…
Un grognement, juste derrière lui. Harry se figea. Il eut un nouveau bruit, une sorte de changement de pression, un bruit de pas et, finalement, un glapissement étouffé. En se retournant, le jeune homme vit avec une certaine horreur le chien effondré à moins d’un mètre de lui, la gorge ouverte. Vu ses pattes emmêlées d’une étrange façon, il semblait mort en plein saut. Un autre fait intéressant, le contour de la plaie était atrocement brûlé. Pas trop sûr de vouloir savoir ce qui s’est passé, Harry se rendit à la niche à reculons. Éloignant avec son pied le premier cadavre, il se pencha pour regarder à l’intérieur. Où il découvrit avec surprise une simple clé y reposait. En cuivre et dépourvue d’inscription, elle paraissait toute simple, mais, manifestement, Cheryl voulait que son père la trouve. Pourquoi ? La seule piste que ce dernier possédait, c’était qu’elle devrait ouvrir la porte de la maison sur le terrain sur lequel il se trouvait. Et ce fut le cas, la porte s’ouvrit sans protester suite à un déclic après qu’il eut inséré la clé dans la serrure. L’intérieur, un hall, une cuisine et un salon plus que modestes semblait assez vide, les portes menant sans doute aux chambres et à la salle de bain étant aussi fermées à clé. Pour le reste, tout semblait parfaitement normal. Une table à manger, un frigo remplie de 26 aimants désignant chacun une lettre de l’alphabet, un vieux sofa beige et une télé hautement démodée, rien de notable. La seule chose digne d’attirer l’attention : La porte d’arrière. Close elle-aussi, elle possédait par contre trois serrures différentes et, selon la carte, lui permettrait bien de rejoindre l’école. Problème, où étaient les clés ? Un minimum de réflexion et de créativité permettait d’en avoir une petite idée.
Juste à côté de la porte se tenait une carte, identique à celle d’Harry excepté un détail. Plutôt trois en fait. Trois cercles rouges désignant trois emplacements différents.
Trois cercles, trois clés. Oui bon, pas besoin de me faire un dessin.
Se servant du mur comme appuie, il rajouta les nouvelles informations sur son propre plan.
Donnez-moi deux minutes, le temps de reprendre mon souffle, et j’y vais…

***

Ce fut un jeu d’enfant trouver la première clé. Elle se trouvait juste avant une « fin-de-rue », au côté d’une voiture de police ayant visiblement été victime d’un accident assez violent. Ça aurait été étonnant que ce soit celle de Cybil vu les dégâts. « Lion » était simplement gravé dessus.
La deuxième se trouvait sous un pont où Harry dérangea involontairement un oiseau démoniaque et dû se terrer dans un petit supermarché en attendant qu’il le laisse tranquille. « Bûcheron » de gravé cette fois-ci.
La dernière, par contre, il la chercha quelques minutes. Une fois encore, le plan indiquait un endroit où le rue disparaissait, mais la clé n’était visible nulle part. Finalement, Harry la vit par chance, lorsqu’un éclat attira son attention un peu plus loin que la fin de la route. Un minuscule prolongement, environ un mètre sur trois centimètres, dépassait. La clé était totalement au bout. Le jeune homme du puiser profondément dans ses réserves de courage pour se mettre à quatre pattes au sol et tendre la main dans le vide. Se mordant la lèvre inférieure jusqu’au sang, il avança progressivement, mettant de plus en plus de son corps sur le frêle prolongement qui menaçait de lâcher à tout moment.
Du calme, Harry. Du calme. Tu ne retrouveras pas Cheryl si tu es mort… songea-t-il lorsqu’il failli tomber dans le vide.
Il n’avait qu’une jambe et demie en sécurité sur ce qui restait de la route lorsque sa main se referma sur l’objet convoité. Envahi par le soulagement, Harry commença à reculer lentement… avant de se figer brusquement. La radio se mettait à grésiller.
Non, c’est pas le moment !!! hurla son subconscient.
Il eut un violent bruissement d’ailes, un croassement lugubre, Harry se retourna du mieux qu’il pouvait… juste à temps pour entrapercevoir la forme qui le percuta et l’entraina dans le précipice.
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Sélina
Petite elfe timide
Sélina


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MessageSujet: Re: Silent hill tome 1 : La ville maudite   Silent hill tome 1 : La ville maudite Icon_minitimeMar 13 Sep - 21:07

Pas le temps de tout lire, mais a date, c'est bon. Smile

Oui, je veux bien de nouveau smile y! Very Happy
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Aryuua

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MessageSujet: Re: Silent hill tome 1 : La ville maudite   Silent hill tome 1 : La ville maudite Icon_minitimeSam 17 Sep - 15:14

Chapitre 3

Tout ce passa trop vite pour qu’il n’ait ne serait-ce que le temps d’hurler. D’abord, l’oiseau gigantesque de malheur poussa un cri déchirant lorsque quelque chose de logea entre ses omoplates (ou, du moins, entre où ils devraient être) et sombra en battant pitoyablement des ailes avant de disparaitre dans le vide. Harry, quant à lui, racla la pierre qui lui faisait face pour tenter de trouver une prise quelconque sur laquelle s’accrocher, mais ne réussit qu’à s’écorcher les doigts jusqu’au sang. Alors qu’il croyait tous espoirs futiles, quelque chose sera son poignet gauche tels des serres et il entendit ce qu’il n’avait pas entendu depuis qu’il s’était séparé de Cybil : Une voix, humaine et féminine. Et aussi essoufflée.
-Oh putain ! J’crois que j’ai battu mon record de vitesse… ou peut-être pas.
Encore sous le choc, Harry leva les yeux pour voir la propriétaire de la main qui le maintenant au-dessus du vide. Furtivement, il aperçut le visage d’une femme aux longs cheveux noirs.
-OK, c’est bon, lâcha-t-elle, Tout va bien en bas ?
Il lui fallut un petit moment avant de comprendre qu’elle s’adressait à lui.
-Euh… Oui. Je crois.
C’était la deuxième fois qu’une femme lui posait ce style de question, et c’était la deuxième fois qu’il leur répondait avec ce style de réponse. Le retard en plus.
-Super, t’as pas tourné de l’œil. Bon, écoute bien. Trouve-toi un appuie pour tes pieds et, si possible, pour ton autre main. Je ne crois pas que je pourrais te sortir de là sans aide. Sans vouloir t’offenser, t’es quand même lourd.
Comprenant l’urgence de la situation, Harry réussit à mettre pied sur une surface inégale de la paroi. Après plusieurs essais infructueux, il parvient à y mettre les deux pieds. Finalement, il trouve une surface légèrement bombé un peu au-dessus de lui pour appuyer sa main. Ce n’était pas un luxe, mais il n’était pas en position de faire le difficile. Heureusement, la femme n’avait pas lâché.
-C’est bon ? demanda cette dernière en se rendant compte que son fardeau avait cessé de gigoter.
-Je crois bien.
-Parfait. Maintenant, essaie de te propulser vers moi en te donnant de l’élan. Ça devrait m’aider.
-Mais… c’est pas dangereux ?
Il l’entendit grogner.
-Tu veux que je te lâche ou quoi ?
-Non, ça ira…
-Alors grouille parce que je ne tiendrais pas encore longtemps !
Avec l’énergie du désespoir, il fit ce qu’elle lui demandait du mieux qu’elle pouvait. Vive, la femme réussit à attraper son autre main et tirer vers elle. Avant même d’avoir compris, Harry se retrouva tout le haut du corps soulevé hors du précipice. Après quelques secondes d’effort, il fut de nouveau hors de sécurité, allongé sur le dos pour reprendre son souffle tout comme la femme. Ce n’est qu’à ce moment qu’il se rendit compte que sa main gauche était toujours crispée, la clé à l’intérieur. Il sortit les deux autres de de sa poche. « Lion », « Bûcheron » et « Épouvantail ».
-Des personnages du magicien d’Oz, commenta la demoiselle en les examinant par-dessus l’épaule de leur possesseur.
Sursautant, Harry se retourna brutalement pour lui faire face et se rendit compte non sans surprise que ce qu’il avait pris pour une femme n’était en fait qu’une adolescente…
… la plus belle adolescente qu’il lui avait été donné de voir.
De longues mèches aussi noir qu’une nuit sans lune lui descendaient jusqu’au bas de son dos et encadrait un visage pâle aux traits finement ciselés et deux yeux vert émeraude en amande. Vêtue simplement d’une chemise noire aux manches extra-courtes, d’une paire de jeans pâles aussi courte et d’une paire de bottes noires. L’ensemble, complété par un épais trait de khôl noir autour des yeux, un bracelet en argent représentant un serpent qui s’enroulait autour de son avant-bras et un poignard accroché à une ceinture aux motifs style toiles d’araignée, combinait agréablement bien le chic et le punk tout en mettant son jeune corps de rêve en valeurs.
-Par… Pardon ?
Elle sourit en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, laissant découvrir un anneau en or accroché à cette dernière. Harry aperçut aussi un carquois fixé dans son dos grâce à une sangle.
-Le lion, le bûcheron et l’épouvantail sont trois personnages du Magicien d’Oz. Il faut revoir tes classiques.
Il la regarda sans rien dire puisque, justement, il n’avait rien à dire.
-Ben quoi ?
-Rien… et vous êtes qui au juste ? Sans vouloir être offensant.
-Jennifer, cette dernière fronça les sourcils, et il en faut plus pour m’offenser, t’inquiètes.
-Enchanté. Moi, c’est…
-Harry Mason ?
-Euh…
-J’ai écouté ta conversation avec la policière, alors bon…
Harry lorgna le carquois dans son dos.
-Alors, c’est vous qui avez tué l’oiseau ?
-Air screamer. Et ouais. Le Groaner aussi.
-Hein ?
Jennifer leva les yeux au ciel.
-Bon OK, dans un langage qui tu devrais comprendre : Oui, j’ai tué l’oiseau géant qui a tenté de t’arracher la face, une créature que j’appelle « Air Screamer ». J’ai aussi égorgé le chien qui voulait te sauter dessus. Ceux-là, je les appelle les « Groaners. » et je viens tout juste de t’empêcher de sombrer dans l’abîme… quand on y pense, je t’ai sauvé trois fois.
-… Merci.
-Oh, pas de quoi, ça fait plaisir.
Elle eut un petit sourire au coin qui devait faire fondre plus d’un garçon de son âge.
-Alors… tu cherches ta fille, c’est bien ça ? Cheryl je crois, et elle est à l’école, d’où les clés.
-Exact…
-Cool ! Bonne chance pour la suite, à la prochaine !
Harry cligna des paupières en la voyant s’apprêter à partir.
-Eh ! Deux secondes, s’écria-t-il en lui agrippant le poignet.
Enfin, il tenta de le lui agripper, mais elle retira sa main tellement vite qu’il faillit perdre le pied. En tout cas, cette fille avait de sacrés réflexes.
-Ouais ?
-Je…
Sur le coup, il ne sut exactement quoi dire. Elle n’allait quand même pas partir comme ça ? Cette adolescente avait beau l’avoir sauvé trois fois, elle restait une adolescente. Pendant un moment, Harry fut incapable de savoir de qui, entre elle et lui, avait besoin de protection. Lui, sans doute.
-Euh… hum… je peux savoir ce vous fabriquez ici ?
Jennifer le regarda de travers.
-Je vis ici, mec – elle leva de nouveau les yeux au ciel devant son expression stupéfaite – Oui bon, c’est sûr qu’on de la difficulté à voir par moment, y’a aussi les monstres et les coins inhospitaliers, mais on s’habitue après un moment.
-Oh.
-Je peux y aller maintenant ?
Son ton n’était ni impoli, ni exaspéré. Juste indifférent. Une chose était sûre, il émanait quelque de Jennifer qui donnait à son interlocuteur un malaise certain.
-Y’a quelqu’un d’autre ici ou vous êtes la seule ?
Elle haussa les épaules comme si n’était pas important.
-Désolée, mais je crois que je ferais mieux d’y aller, et toi aussi je crois. T’as fille t’attends, non ? Alors bye !
Avec une grâce presque surréaliste, elle pivota à cent-quatre-vingt degrés sur elle-même et partit d’un pas léger. À peine quelques pas plus loin, elle se retourna et lui fit un salut militaire à deux doigta en lui donnant son plus beau sourire.
-Et t’inquiètes Mason, je garde un œil sur toi. Considères-moi comme ton ange gardien. À plus !
Harry cligna des yeux. Jennifer venait tout bonnement de disparaitre.
-OK… fut la seule chose qu’il trouva à dire.

***

Le chemin mena à la maison sur Levin St. se fit sans intempérie et la radio resta muette. Une certaine forme de bénédiction quand on pense. Harry marcha d’un pas régulier, l’esprit ailleurs. Il pensait tour à tour à Cheryl, sa fille qui venait de disparaitre dans cette ville hostile et qui voulait que son père, lui, se rendre à l’école primaire du coin. Cybil, cette policière qui l’avait ramené, inconscient, et qui était partie chercher des secours. Et, finalement, Jennifer, cette adolescente plus qu’étrange qui l’avait pourtant déjà sauvé trois fois depuis son arrivée dans cette foutue ville. En parlant de ça, la contraste entre la ville d’avant et celle qu’il voyait aujourd’hui. Silent hill, la ville américaine connue pour ses attractions touristique spectaculaires dont son quartier commercial, son parc d’attraction et ses paysages de brouillard à couper le souffle créés par la lac Toluca. Dans ce temps-là, la foule abondait de tout le pays dans un sympathique brouhaha.
Et, dans ce temps-là, Michelle était vivante.
Michelle Valdez, la femme d’Harry, morte depuis environ quatre ans. Elle avait succombé à la maladie en laissant son conjoint et sa fille unique seuls. Durant leur jeune temps, le couple venait souvent passer quelques jours dans le coin et en avait gardé de nombreux et sympathiques souvenirs, autant physiques que psychologiques. Parmi, on y trouvait d’innombrables photos. C’était justement sur un album d’un de leur voyage que Cheryl était tombée par hasard il y a peu de temps. Quelques jours plus tard, elle suppliait déjà son père de l’amener à cet endroit pour son septième anniversaire, malgré le « malheur » qui s’y était abattu.
Personne ne savait exactement ce qui était arrivé, mais, du jour au lendemain, des disparitions avaient été rapportées à la police. D’abord, ce n’avait pas été considéré comme « dramatique », deux-trois disparitions ici et là. Sauf, alors que le nombre de disparitions augmentait, le tourisme allait en decrescendo pour finalement s’éteindre. Les habitants commencèrent aussi à plier bagages et à quitter leurs maisons pour, au final, donner la ville fantôme que voici.
Je tiens peut-être l’explication des disparitions, les monstres ne sont sûrement pas arrivés ici par magie… quoique…
Il vira à droite, le voilà de retour à Levin St.
Mais , s’il s’agissait des monstres, on aurait sans doute retrouvé plus de cadavres, j’ai entendu dire que la grande majorité était restée introuvable. Même s’ils dévorent sans doute leurs proies, ils doivent bien quelque chose, non ? Des os, du sang, des… je suis passé tout droit là, non ?
Il dû faire demi-tour, s’attendant à revoir les deux cadavres de ch… comment Jennifer les avait appelés déjà ? Ah oui. Les deux cadavres de Groaners. Étrangement, ceux-ci avaient disparu ; même pas une trace de sang.
Sans commentaire. Je retrouve Cheryl et on dégage d’ici, la police, le gouvernement ou même l’armée s’occupera de ce qui se passe ici.
À l’intérieur, rien n’avait changé à première vue… mais seulement à première vue. Sur la table de cuisine, une étrange petite boîte rectangulaire rouge et deux chargeurs pour son pistolet. Harry n’en revenait pas, comment étaient-ce arrivé là ? En jetant un coup d’œil au frigo, il eut la réponse.
Les aimants avaient été déplacés, dix-huit se trouvaient grossièrement placés sur un coin alors que les huit autres formaient un mot au milieu de réfrigérateur. Le « j », le « e », le « n », le « u » pivoté à cent-quatre-vingt degrés pour former un autre « n », le « i », le « f », le « g » à l’envers pour donner un « e » dans le mauvais sens et, finalement, le « r ».
J-E-N-N-I-F-E-R
Vraiment, cette fille avait réussi à signer d’une façon plutôt créative. Il semblerait que laisser un simple mot ne lui soit pas passé par la tête. Sans doute trop « commun » pour une adolescente qui devait combattre des monstres à longueur de journée.
-Je ne vais pas me plaindre, marmonna Harry en plaçant du mieux qu’il pouvait les deux nouveaux chargeurs sur sa ceinture et la boîte rouge, dont il s’agissait en fait d’une lampe de poche pouvant se fixer à sa veste, qu’il fixa justement à cette dernière.
Tiens bon Cheryl, ton papa arrive bientôt ma chérie.
La porte arrière ne résista pas après les trois clés insérées dans les trois serrures. L’extérieur, une simple cours, le replongea dans le brouillard intimidant et étouffant. Soudain, tout s’assombrit. Sous le coup, Harry recula brusquement. Rapidement, il fut plongé dans le noir total.
Euuuuuuuuuuh… C’est quoi ça encore ?
Exaspéré et légèrement terrifié, il alluma sa radio et la lumière revient… plus ou moins.
OK, si des monstres n’ont pas pu avoir ma peau (surtout grâce à une fille mais bon), ce n’est sûrement pas un peu de noirceur qui l’aura !
Sans hésiter, il continua d’avancer, guidé seulement par la lumière émise par la lampe, prêt à tout pour retrouver sa fille et se rendre là où elle voulait qu’il aille : À l’école élémentaire Midwich.
Il ne vit pas Jennifer, assise sur le toit, le fixer en fronçant les sourcils. L’adolescente soupira en secouant lentement la tête.
-Vraiment, Mason, tu n’as pas la moindre idée de ce qui t’attend. J’espère que t’as de sacrés bons nerfs, parce que tu risques d’en avoir sacrément besoin.
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